Je ne sais plus où je suis ni qui je suis, être née un 29 décembre 1987,
de sexe féminin, se prénomme Marion, aura pour deuxième prénom Ida.
A la recherche d'un monde parfait qui n'existe pas, je me perds, je ne
crois plus en rien, même plus en moi, d'ailleurs je n'y ai jamais cru.
Je suis l'être de cristal qu'on peut briser d'un seul doigt,d'une
seule parole,d'un seul geste, une être qui peut se briser elle même.
Lorsque l'on regarde les cieux, on se dit la chance qu'elles ont
ces étoiles d'être présentes mais absentes à la fois,elles ne
souffrent pas, pourtant elles sont là, tout comme moi, tout
comme nous, tout comme vous.
Vous vous êtes déjà demandé si une étoile peut souffrir?
Pourquoi une légende dit que les étoiles sont nos ancêtres?
Et pourquoi lorsque l'on ne trouve pas le mot en lui même
pour désigner "étoile" ont dit pour se faire comprendre "mais tu sais
ces petits points brillants dans le ciel quand il fait nuit".
Ces petits points brillants,comme des yeux,comme mes
yeux humides qui verse leurs larmes chaque soir.
Je me perds dans ce sujet.
Vous qui me lisez sachez que la plupart du temps je ne me contrôle pas,
j'écris tout ce qui me traverse l'esprit même si ça ne veut rien dire,
même si c'est sans importance.
On est le 31 juillet 2005 il est 23h16, je sais que demain je taperai
ce texte à l'ordinateur pour le mettre sur mon blog.
J'aime écrire, peut importe si c'est nul, peut importe si nul ne me li.
En revanche je ne sais plus,tient,trou noir...
La gorge me serre, mes sourcils se froncent.Si j'avais un miroir devant
moi je dirais que c'est quelqu'un de triste dont les larmes
ne vont pas tarder à couler sur ce visage, sur mon visage pâle.
Je voudrais que la vie sois belle, je voudrais trouver ce qu'il me manque
peut être la drogue,peut être l'alcool, peut être le tabac...afin d'oublier.
Je m'arrête un instant, je suis plongée dans la beauté d'une
chanson de Marilyn Manson sur laquelle je rêve souvent de mourir.
J'aimerai mourir de différentes manières.Je crois que ma préférée
est la suivante:
Imaginez un lycée où tous les élèves sont sagement en classe, imaginez
que la pause de midi soit dans une vingtaine de minutes...
Ce jour, Asphyxie demande à son professeur de biologie de sortir
pour aller aux toilettes, excuse courante et banale pour s'évader
d'un cours qui nous pompe.Pourtant "Dieu" sait combien Asphyxie
aime la biologie humaine,combien elle trouve magnifique ce liquide
vital sous le nom de sang.Mais aujourd'hui elle a décidé de sortir,
aujourd'hui elle a décidé d'en finir.
Elle ouvre la porte ou une affiche de corps humain montrant
les différents vaisseaux sanguins est parfaitement centrée.
La porte passée,elle fixe l'autre affiche toujours parfaitement
accrochée sur le dos de la porte,montrant un squelette...
Elle descend les escaliers,une,deux,trois, elles compte les
marches, 24, 25 avec celle qui mène au dehors.
Il pleut ce jour.Asphyxie marche normalement pour rejoindre
les toilettes de l'établissement sentant chaque goutte de pluie glacée
ruisselée sur sa peau.
La sale odeur des chiottes lui monte aux narines.
Elle fixe le miroir,dessous un évier blanc avec un vieux savon jaune
qui tourne dont on déteste se servir parce qu'il pu et que tout
le monde l'a touché.Elle sort de son long manteau une corde,
toujours en se regardant dans la glace,elle n'a pas besoin de
regarder ce qu'elle fait,elle à répéter la scène plusieurs fois,elle la
connaît par coeur mais aujourd'hui c'est la représentation,
finit les répétitions.Elle sort son baladeur cd, chanson
numéro 6 "The speed of pain" de l'album Mechanical Animals.
Play, repeat track. C'est la dernière chanson qu'elle entendra.
Asphyxie entre au foyer des élèves,quelques étudiants la regarde avec
imcompréhension.Elle sait ce qu'ils pense : "Pourquoi cette fille
toujours en sombre,pourquoi est il si dur d'obtenir son sourire,
pourquoi si difficile d'entendre sa voix?..."
Elle ressort de la salle avec une chaise à la main,une de ces vieilles
chaise en bois qu'on déteste parce qu'elle grince et que des
pointes en ressortent et bousillent nos fringues.
Asphyxie regarde autour d'elle,personne, tout est calme,tout comme elle
avait rêvé tant de fois.
Elle s'approche du vieux chêne,installe la chaise sous la plus
grosse branche,toujours en écoutant cette chanson qu'elle
trouve si parfaite.
Elle s'asseoie sur la chaise,enlève son manteau qu'elle dépose sur le sol,
se saisit de sa dague puis comme un archet sur les cordes
d'un violon, elle promène la lame sur ses bras,ce sang si beau
qu'elle admire,ce liquide vital dont elle n'a plus besoin.Aprés tout elle
ne s'est pas vraiment évader du cours de biologie,elle observe la vitesse
impressionante à laquelle le sang jaillit de ces veines.
Ces membres inférieurs commençant à trembler,elle attache la
corde à l'arbre,passe la boucle autour de son cou.
debout sur la vieille chaise qui grince,elle lève les yeux au ciel,
c'est sombre,ça tonne.
Plus que 10 minutes avant la sonnerie.
Plus que 10 minutes avant de changer de vie.
La dague tranchante de la main droite,soutenant légerement la corde
de l'autre main, Asphyxie sourit.C'est d'ailleurs la première fois qu'elle
sourit franchement dans cette cour fumeurs qu'elle déteste tant faute
d'une odeur nauséabonde.
S'en est assez,elle a tellement attendu ce moment,il faut passer à l'acte.
Asphyxie se transperce le coeur. Le choc fait
craquer le siège de la vieille chaise.Les jambes à travers les barreaux de
la chaise, la corde nouée autour de son petit cou où une jaspe rouge
et un pendentif en forme de violon sont accrochés à une chaîne en argent.Son
sourire s'efface peu à peu pour laisser couler un sang chaud.
Asphyxie ne respire plus mais elle est libre.The speed of pain
la berce dans le voyage vers l'autre monde.
Midi. la sonnerie rententit.Les élèves sortent.
La copine d'Asphyxie prend les affaires qu'elle avait laissées avant
de sortir, en plan sur la table où quelques croix à l'envers sont gravées
au compas.A coté de sa trousse,une enveloppe blanche sans aucune
inscription avec un certain nombre de papiers à l'intérieur vu le poids.
La camarade se dit "surêment des papiers qu'elle avait à rendre à
l'acceuil".Elle prend le sac noir de son amie en gardant
l'enveloppe dans sa main gauche.
Presque tous les élèves sont descendus pour aller manger.Des cris se font entendre.
La sirène des pompiers se rapproche de plus en plus.
Pauvres filles qui s'évanouissent à la vue d'une suicidée,incapable
de regarder un corps mutilé mais heureux.
L'amie arrive à son tour dans la cour et découvre Asphyxie,
là,pendue au chêne,le corps en sang,toute vêtue de noir,les bras lacérés.
Elle lève les yeux vers le ciel,la pluie tombe fortement mais la plupart
des élèves restent là,comme choqués à la vue d'une être heureuse.
Certains pleurent.L'amie s'avance vers ce qui était sa meilleure camarade.
Elle crie "Asphyxie!Asphyxie!" .
Face à la foule,elle ouvre alors l'enveloppe.A l'intérieur,une autre enveloppe.
Les inscriptions étant : "Lis haut et fort s'il te plaît"
Malgré la gorge qui lui serre,elle lit les derniers désirs d'une ancienne
élève de terminale sciences médico et social parce que tel
est sa volonté.Tous les membres du lycée sont présents sauf
quelques étudiants absents,certainement en train d'agoniser dans leurs lits.Les pauvres,
ils auront loupé le beau spectacle qu'Asphyxie avait préparé
avec tant de haine envers elle.
Il est 00h16,ça fait déjà plus d'une heure que
j'écris et la fatigue commence à prendre le dessus
mais je suis toujours consciente de mes écrits.
La minute de silence qui aurait sûrement été organisée n'aura pas lieu.
Seul une phrase sera gravé dans le tronc du grand chêne :
"Chaque être est bon,il suffit qu'il développe
cette qualité,chaque être est beau,il suffit d'apprendre à l'aimer."
Ainsi peut être qu'on se souviendra de cette fille sombre qu'on jugeait
sans connaître.
Ainsi peut être que le monde se portera mieux sans cette être.
Ah,j'allais oublier,ce jour était un 13 avril,jour de la St Ida...
Un deuxième prénom pour une deuxième vie.
Voilà,je peux maintenant vous dire à quel point ça fait du bien d'écrire ce qu'on a sur le coeur.
Asphyxie.